À l’heure où la préservation de l’esthétique et la durabilité des bois extérieurs et intérieurs sont devenues prioritaires dans les projets de rénovation ou de construction, choisir la bonne lasure bois s’impose comme un acte essentiel. Que ce soit pour protéger un bardage, sublimer un escalier ou embellir des lambris, les nombreux types de lasures disponibles s’adaptent à différentes essences de bois, conditions climatiques et exigences esthétiques. Leur capacité à pénétrer profondément dans les fibres tout en assurant une protection microporeuse garantit une finition qui laisse respirer le bois tout en le protégeant efficacement des agressions extérieures comme les UV ou l’humidité. Dans cet article, nous vous proposons de décrypter les nuances entre lasure acrylique et lasure glycérophtalique, d’explorer les lasures filmogènes et microporeuses, et de dévoiler comment chaque formule peut influencer la protection bois, l’entretien bois et la finition bois de vos ouvrages.
Si le marché regorge en 2025 de produits techniques conçus pour la résistance aux intempéries, leur application nécessite des compétences précises et un choix avisé selon le type de bois et l’usage prévu. Appliquer une lasure adaptée garantit non seulement la longévité du bois mais aussi son aspect naturel restitué, évitant les surfaces peintes qui masquent les veinages et textures uniques propres à chaque essence. Ainsi, chaque projet mérite une attention particulière aux caractéristiques des produits de lasurage, des préparations de surface à la finition, en prenant en compte tant la durabilité que l’esthétique. Cet article s’adresse autant aux passionnés de bricolage qu’aux professionnels souhaitant affiner leurs connaissances pour une protection durable de leurs bois.
Comprendre et classer les différents types de lasures bois : acrylique, glycérophtalique et autres
Le choix d’une lasure commence par la compréhension des formulations principales qui influencent directement la performance et l’apparence finale du bois. Les lasures acryliques, aussi appelées lasures en phase aqueuse, sont particulièrement prisées pour leur faible impact environnemental et leur pratique à l’intérieur comme à l’extérieur. Elles sèchent rapidement en 1 à 2 heures, dégageant peu d’odeurs gênantes, et permettent un nettoyage simple des outils à l’eau. Leur composition à base de résines acryliques assure une bonne résistance aux UV et une finition durable. Elles conviennent parfaitement aux surfaces exposées à un usage modéré, comme les meubles ou lambris.
En parallèle, les lasures glycérophtalique ou lasure en phase solvantée restent appréciées pour leur excellente pénétration dans les bois durs et denses grâce à leurs solvants organiques. Ces produits traditionnels offrent une résistance accrue aux intempéries extrêmes et une adhérence renforcée, ce qui les rend idéaux pour des surfaces extérieures très sollicitées, tel un bardage exposé plein sud ou un portail soumis à pluies et rayons solaires intenses pendant de longues années. Malgré leur odeur plus marquée et leur inflammabilité, elles demeurent un choix privilégié dans certains contextes professionnels. Cependant, elles nécessitent un nettoyage au white spirit, ce qui implique davantage de précautions.
Au-delà de ces deux grandes familles, une innovation notable s’impose avec les lasures biosourcées ou hybrides, hybrides qui allient la rapidité et propreté des lasures à base d’eau à la glisse et pénétration des lasures solvantées. Certifiées selon des normes récentes comme NF 16640, ces produits représentent une étape moderne dans la protection bois durable, conciliant rendement et respect de l’environnement.
Tableau comparatif des caractéristiques essentielles des types de lasure bois
| Type de lasure | Formulation | Résistance UV | Séchage | Odeur | Nettoyage outils | Usage principal |
|---|---|---|---|---|---|---|
| Lasure acrylique | Base eau, résines acryliques | Bonne | 1-2 heures | Faible | Eau | Intérieur, extérieur modéré |
| Lasure glycérophtalique | Solvantée, résines alkydes | Excellente | 12-24 heures | Forte | White spirit | Extérieur agressif, bois denses |
| Lasure biosourcée | Mixte eau/solvant, formulée écologique | Bonne à très bonne | Rapide (2-4 heures) | Faible | Eau | Intérieur/extérieur, usage polyvalent |
La connaissance de ces catégories est fondamentale pour adapter la lasure à la nature du bois, aux conditions d’exposition et à vos objectifs de finition bois. Ainsi, le choix entre lasure microporeuse ou lasure filmogène est également lié à la formulation, impactant la respirabilité du bois et sa protection contre l’humidité et les agressions climatiques.

Les propriétés techniques essentielles des lasures microporeuses face aux intempéries et à l’entretien bois
La lasure bois joue un rôle crucial de barrière protectrice grâce à ses caractéristiques microporeuses. Contrairement à une peinture qui étouffe le bois en formant un film épais, la lasure microporeuse pénètre dans ses fibres, permettant au matériau naturel de respirer tout en empêchant la pénétration de l’eau. Cette propriété réduit le risque de déformation, de pourriture ou de fissuration, garantissant une meilleure longévité.
Cette pénétration facilitée est notamment visible dans le cadre des lasures acryliques qui offrent une finition bois naturelle sublimant le veinage et les nuances uniques de chaque essence, ce qui est très apprécié dans des réalisations esthétiques comme des lambris intérieurs ou des pergolas.
D’un point de vue mécanique, la lasure microporeuse supporte très bien les UV, contribuant à limiter le fameux grisaillement du bois extérieur. L’ajout de pigments minéraux spécialement formulés offre également un bouclier contre ces rayonnements agressifs et assure une protection bois efficace haute performance.
Malgré ses avantages, ce type de lasure nécessite un entretien régulier, généralement tous les 2 à 3 ans pour des installations extérieures exposées intensément. À l’intérieur, la fréquence d’application peut être portée à 5 voire 10 ans selon l’usage. L’entretien bois inclut un nettoyage adapté, le cas échéant un léger ponçage puis une nouvelle application modérée, qui conserve la finition sans nécessiter de gros travaux de décapage.
En revanche, la lasure filmogène, qui forme un film protecteur en surface, peut offrir une résistance encore plus élevée à certains chocs et abrasions mécaniques. Ce type de lasure est idéal dans des environnements où les frottements et passages fréquents sont une contrainte, comme pour des escaliers ou des meubles en bois très utilisés. Néanmoins, cette protection plus rigide nécessite une application précise et un entretien spécifique pour éviter le pelage prématuré.
Par exemple, dans un projet de rénovation de lambris intérieur consultable sur bo.jardins-bricolages.fr, l’utilisation d’une lasure microporeuse a permis de restaurer la surface tout en conservant une finition naturelle et durable, évitant ainsi la mise en peinture complète qui aurait modifié les caractéristiques du bois.
Choisir sa lasure bois selon l’essence du bois et l’environnement d’application
Le choix de lasure idéale dépend sans conteste du type d’essence de bois ainsi que de son environnement d’utilisation. Les bois résineux comme le sapin, le mélèze ou le douglas nécessitent un temps de séchage préalable en extérieur d’au moins 3 à 6 mois avant toute application pour éviter les exsudations qui gênent la pénétration de la lasure. Le nettoyage en profondeur avec des dégraissants spécifiques est conseillé avant application. Pour les bois feuillus (chêne, châtaignier, hêtre) la mise en œuvre d’une sous-couche anti-tanin est recommandée en cas d’utilisation de lasure claire, afin d’éviter l’apparition de taches disgracieuses.
Les bois exotiques, tels que le cumaru, le teck, ou l’ipé, sont plus gras et demandent un temps d’attente plus long, entre 6 et 12 mois, afin que la lasure pénètre correctement et assure une protection optimale. Pour ces bois, les lasures glycérophtalique ou biosourcées s’adaptent bien, car elles combinent pénétration et résistance à l’humidité ambiante importante.
Enfin, il est primordial de ne pas appliquer une lasure sur des bois traités en autoclave ou thermotraités sans vérifier d’abord leur compatibilité, en projetant de l’eau sur la surface. Si l’eau pénètre, la protection est usée et une lasure peut être appliquée après préparation adéquate. Dans le cas contraire, le bois est encore protégé et il convient de respecter cette barrière.
La question du support est liée aussi au type de lasure, car la protection d’un bardage extérieur requiert une lasure bois extérieure haute durabilité aux pigments renforcés, alors que pour un meuble ou un escalier, des lasures adaptées à l’intérieur avec une finition anti-tâches et résistante aux chocs seront préférées.
Un tableau récapitulatif suivant illustre bien ce choix adapté :
| Essence du bois | Préparation nécessaire | Type de lasure conseillé | Usage conseillé |
|---|---|---|---|
| Résineux (sapin, mélèze) | 3-6 mois séchage, nettoyage | Acrylique, biosourcée | Extérieur modéré, lambris |
| Feuillus (chêne, hêtre) | Sous-couche anti-tanin pour clair | Glycérophtalique, acrylique | Meubles, escaliers, intérieur |
| Bois exotiques (teck, ipé) | 6-12 mois séchage long | Glycérophtalique, biosourcée | Extérieur sévère, mobilier jardin |
| Bois traités (autoclave, thermo) | Vérification hydrophobie | Acrylique ou solvant selon état | Extérieur, bardage, mobilier |
Dans tous les cas, le choix d’une lasure qui respectera l’essence et les contraintes environnementales est crucial afin d’optimiser la résistance aux intempéries et la finition bois recherchée.
Les étapes incontournables pour appliquer et entretenir une lasure bois durablement
Une application réussie de lasure bois passe par plusieurs phases essentielles, à commencer par une préparation minutieuse du support, un choix judicieux d’outils et le respect scrupuleux des temps de séchage. Avant de lasurer, le bois doit être parfaitement sec, propre et exempt d’ancienne finition dégradée. Le nettoyage, voire le décapage, est incontournable, notamment pour les travaux de rénovation où une ancienne lasure pèle ou s’écaille. Cet état empêche la bonne adhérence de la nouvelle couche.
Pour l’application, les outils adaptés varient selon les surfaces et la nature de la lasure. Les pinceaux à poils souples, naturels ou synthétiques, conviennent aux recoins ou petites surfaces tandis que les rouleaux à poils courts permettent un travail rapide et régulier sur les grandes planches, par exemple un bardage ou un panneau. Sur des chantiers extensifs, un pistolet à lasure offre une rapidité et une uniformité incomparables.
Il est primordial d’appliquer les couches dans le sens du fil du bois et de respecter les temps de séchage : de 1 à 2 heures pour une lasure acrylique, mais jusqu’à 24 heures pour une lasure glycérophtalique. L’application de couches fines et successives, généralement 2 à 3, assure une meilleure protection et un rendu lisse, évitant les coulures ou les marques de reprise.
Pendant l’entretien bois post-application, il est conseillé de procéder à une inspection régulière afin de détecter les éventuelles altérations comme le grisaillement ou la décoloration. Ces signes signalent qu’un nouveau traitement est nécessaire. Le nettoyage préalable avec des produits adaptés, un léger ponçage et un revernissage évitent des travaux lourds comme le décapage complet.
Par ailleurs, il est déconseillé de lasurer le bois humide ou de travailler sous un soleil direct puissant, conditions qui compromettent la pénétration de la lasure et la qualité du fini. L’utilisation d’un rouleau ou pinceau adapté minimise les erreurs et garantit un entretien bois efficace, gage de longévité.
L’entretien régulier, associé à un bon choix de lasure et une application soignée, préserve durablement vos bois, valorisant leur esthétique naturelle tout en leur conférant une protection optimale contre les agressions extérieures.
Quiz : Les différents types de lasures pour bois
Erreurs fréquentes à éviter pour réussir son lasurage bois
De nombreux utilisateurs sous-estiment l’importance de la préparation du bois avant lasurage, ce qui provoque souvent un échec du traitement. Appliquer une lasure sur une surface sale, humide ou mal décapée fait perdre toute efficacité à la protection bois. Le ponçage ou l’égrenage rapide permettent de créer un support homogène et favoriser l’adhérence.
Une autre erreur majeure consiste à lasurer par temps de chaleur excessive ou en plein soleil. La lasure sèche trop vite en surface, ne pénétrant plus correctement, ce qui génère des traces visibles et une moindre absorption. Pour garantir un résultat uniforme, la réalisation des couches doit se faire dans des conditions optimales, généralement avec une température stable entre 15 et 30 °C.
Il est également déconseillé de négliger la protection des zones adjacentes. Bien utiliser des rubans de masquage et protéger murs, plantes ou sols évite les coulures accidentelles et facilite le nettoyage après chantier. En évitant ces pièges courants, vous optimisez durablement la protection et l’esthétique de vos bois.
Enfin, il ne faut pas se laisser tenter par l’économie d’une application monocouche. Les lasures véritables fonctionnent par couches fines répétées qui garantissent un film uniforme, homogène et une résistance renforcée dans le temps, limitant ainsi l’entretien bois fréquent.
Pour approfondir vos connaissances sur l’aménagement intérieur en bois, notamment la pose de lambris de plafond, consultez cet article utile sur poser lambris plafond, qui complète parfaitement votre démarche de finition bois.
En bref : points clés pour maîtriser les différents types de lasures pour bois
- Types de lasures disponibles : acrylique (base eau), glycérophtalique (phase solvant), biosourcée (hybride)
- Propriétés : microporeuses pour respirabilité, filmogènes pour protection mécanique
- Adaptations : choisir selon l’essence du bois et l’environnement (extérieur vs intérieur)
- Entretien : principalement 2 à 3 ans pour l’extérieur, 5 à 10 ans en intérieur
- Application : bien préparer la surface, appliquer 2 à 3 couches fines, respecter les temps de séchage
- Éviter : lasurer bois humide, sous forte chaleur, ou sans protection des zones voisines
Peut-on appliquer une lasure sur un bois déjà verni ?
Il est nécessaire de décaper ou poncer le vernis avant de lasurer, car le vernis empêche la pénétration de la lasure et peut causer un pelage rapide.
Quelle est la différence entre une lasure et un vernis ?
La lasure est microporeuse et pénètre dans le bois en laissant respirer la matière, tandis que le vernis forme un film dur en surface, imperméable mais non respirant.
Quel type de lasure est recommandé pour un bardage bois extérieur ?
Une lasure teintée ou opaque à haute durabilité (8 à 12 ans) avec pigments anti-UV assure la meilleure protection.
Comment entretenir un bois traité à la lasure ?
Nettoyez régulièrement la surface, poncez légèrement si besoin et appliquez une nouvelle couche tous les 2 à 3 ans en extérieur.
Quel est le meilleur moment pour appliquer une lasure ?
Il faut appliquer la lasure sur un bois sec, à une température comprise entre 15 et 30 °C, et à l’abri du soleil direct pour assurer une pénétration optimale.


